Mon enfant est un vrai pot de colle : comment l’aider à grandir ?
Qu’est-ce qui pousse mon enfant à me coller ?
Un peu, sa peur de grandir
Les transitions sont toujours enivrantes et perturbantes. Trois ans, c’est l’âge où la plupart des enfants quittent la crèche, la maison, la nounou pour l’école. Où la plupart sont propres. Où doudous et poussettes restent de plus en plus souvent à la maison…Ils abandonnent pour de bon leurs habitudes de bébé pour aller de nouveau vers, l’inconnu.
Il savent ce qu’ils perdent, mais ne sont pas sûrs de ce qu’ils vont découvrir !
Quel meilleur refuge et douce consolation que les bras de papa ou maman ?
Un enfant indépendant peut ainsi redevenir “bébé”, brutalement et pour une courte durée. Redevenir bébé, brutalement et pour une courte durée. Revenir quelques semaines dans les jupes de maman ou se coller à papa, fait beaucoup de bien à l’enfant.
La petite soupape s’avère salutaire à certaines périodes de l’existence. Quand les expériences inconnues se multiplient trop vite à son goût ou quand un petit frère ou une petite soeur arrive dans la famille. Pas de souci, il se recharge pour mieux repartir de l’avant. Sur de nombreux blogs de famille, de papa ou de maman, vous pouvez trouver pleins de retours d’expériences pour appréhender cette étape.
Un peu, votre peur de le lâcher
On peut être exaspéré par le côté très demandeur de son enfant et en même temps se monter fusionnel avec lui au point de savoir mieux que lui-même ses désirs. L’enfant ne se sent pas autorisé à prendre des initiatives. Et en même temps, il réagit de manière agressive à cette emprise, se comportant comme un tyran, à coups de demandes épuisantes, qui ne sont que des réponses inconscientes aux demandes inavouées de sa mère : ne pas se séparer de lui.
Il ne faut surtout pas se culpabiliser, la mère a souvent de très bonnes raisons d’être ainsi. L’enfant vient parfois réparer une fragilité du parent, une vie de couple insatisfaite, un passé douloureux… Il devient alors un refuge.
Allez on casse la bulle !
Valorisez-le
C’est l’évidence, c’est même la base de la confiance en soi qui est elle-même indispensable pour être autonome. Valorisez ses actions et félicitez-le, mais aussi dédramatisez ses échecs : la prochaine fois, il fera mieux. Surtout, ne vous en prenez pas à son doudou, s’il en a un, qu’il traîne plus que vous ne le voudriez. Avec cet objet “sacré”, le lien imaginaire avec la mère est conservé. Le doudou apporte douceur et sécurité, ce qui l’aide à entreprendre
Encouragez ses initiatives
Incitez-le à explorer le monde alentour sans lui répéter à tout moment : “attention, tu vas…” . Et s’il tente quelque chose de lui-même, montrez-vous patient même s’il n’arrive pas assez vite à s’habiller tout seul ou à mettre ses chaussures, sans le faire à sa place. Encouragez ses nouvelles initiatives : “ vas-y , tu peux monter sur ce vélo, je regarde”. Laissez-le manipulez les objets, les jeter, les ramasser, les collectionner, sans pester à cause du bazar ou parce que ce qui le passionne vous paraît sans intérêt. Mine de rien, cela l’aide à renforcer son narcissisme